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Dis Papy, c’est quand la fête des grands-pères ?


« Ce qui fait que les grands-pères s’entendent aussi bien avec les petits enfants, c’est que, pour ces derniers, la vie n’est pas encore assez sérieuse et que, pour les aïeuls, elle ne l’est plus autant »
, remarquait avec malice Tristan Bernard. Alors, pourquoi les grands-pères ne seraient pas fêtés comme les autres parents ? Pourquoi les Mamies auraient leur jour de gloire affiché sur le calendrier, et pas les Papys ? C’est pour réparer cette injustice flagrante qu’a été instituée officiellement en 2008 la Fête des Grands-Pères. Elle est fixée le premier dimanche d’octobre – donc le 6 octobre cette année ! – pour équilibrer le calendrier, bien chargé au premier semestre avec les festivités programmées pour les mères (dernier dimanche de mai), les pères (troisième dimanche de juin) et les grands-mères (premier dimanche de mars).

L’initiative de cette fête est attribué à Franck Izquierdo, l’inventeur de la brosse à dent jetable – si, si, elle a même été primée au concours Lépine en 1991 ! -, auteur de L’Almanach de votre vie et créateur de jeux… Un drôle de personnage qui a investi le petit héritage de son grand-père paternel pour lancer cette fête en l’honneur de ses deux papys et bien sûr de tous les papys !

Alors, une fête commerciale de plus ? Oui, bien sûr ! Mais c’est aussi l’occasion de renforcer un lien transgénérationnel avec les petits-enfants, qui vivent parfois éloignés. C’est aussi une façon conviviale de rappeler la place singulière que les papys occupent dans le cœur de leurs petits-enfants. « L’homme est le seul animal à savoir quelque chose de son grand-père », soulignait Régis Debray. Conteurs, bricoleurs, collectionneurs, jardiniers ou fins pêcheurs, les papys sont toujours des compagnons bienveillants, des repères, des « sages », des guides sur les sentiers de la vie que les parents n’ont pas le temps de baliser, presque des grands frères avec lesquels peut se développer une tendre complicité. « Je suis très fier d’avoir de l’estime d’un homme dont j’ai toujours entendu mon père dire le plus grand bien », s’exclamait Alexandre Dumas fils. Et réciproquement, « Moi j’admire, ébloui, la grandeur des petits », reconnaissait Victor Hugo.

Comme tout bon moment de retrouvailles, cette fête des Patriarches se célèbre forcément autour d’une belle et bonne table ! Une excellente occasion de retrouver aussi les goûts et les mets du temps où les futurs papys jouissaient avec insouciance des Trente Glorieuses ! Dans le cadre kitsch de sa cuisine en formica, de quoi se régalait-il, grand-père ? Peut-être tout simplement d’œufs mimosas ou d’un cornet de jambon et macédoine, en entrée ? En plat, préférait-il le sublime bœuf en daube de sa grand-mère, le canard à l’orange de mamie, ou les inimitables quenelles de tante Suzanne ? Et pour ne pas être privé de dessert, que serait-il capable de faire… pour du riz au lait, un gâteau de Savoie à la crème, ou du pain perdu bien doré ? Dis Papy, tu me raconte les grosses bêtises de papa quand il avait mon âge ?

Bien des plats savoureux des années ’50 et ’60 reviennent à la mode Vintage, revisités par les chefs des Tables & Auberges de France qui célèbrent ainsi, à leur façon, les grands-pères. Et surtout rendent hommage aux mamies, souvent excellentes cuisinières, au temps où on avait le temps de cuisiner lentement…

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