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Rencontre avec Guillaume Gomez pour la Journée européenne du Patrimoine

Que pensez-vous de la reconnaissance de la Gastronomie Française au patrimoine immatériel de l’UNESCO ?

La reconnaissance de la gastronomie française par l’UNESCO  fait l’unanimité ! Une grande partie du monde en est convaincue. Une bonne table réunit et apaise toujours ; C’est aussi dans cet esprit qu’il faut comprendre le terme « Gastronomie », qui signifie littéralement « amuser son estomac ».

Faire rayonner la gastronomie à l’international, c’est porter un message d’engagement, notamment en matière de santé et d’alimentation responsable.

Quelle est, selon vous,  la singularité de la Gastronomie Française par rapport aux autres cuisines du monde ?

La gastronomie française dispose d’une étendue technique qui sait intégrer de nombreuses cultures. On retrouve par exemple, dans la préparation d’un navarin d’agneau, des similitudes avec les méthodes de cuisson d’un tajine.

Une diversité qui fait aussi sa force : sur un territoire de 8 000 km, on passe par exemple d’une proposition de Choucroute en Alsace à un plat de Cassoulet dans le Sud-Ouest, sans oublier bien sur la richesse des DOM-TOM !. Peu de pays possèdent une telle transversalité, à part peut-être la Chine, avec ses huit grandes cuisines régionales.

Plusieurs classements internationaux placent désormais la France derrière la Grèce, l’Italie ou la Chine. Qu’en pensez-vous ? 

 Les classements sont intéressants, mais ils ne doivent pas faire oublier l’essentiel. La France bénéficie de produits exceptionnels liés à la saisonnalité, d’une agriculture de premier plan, d’une grande richesse en matière de pêche et d’élevage.

La France reste par ailleurs la première destination touristique mondiale, avec une reconnaissance internationale de ses chefs, de ses pâtissiers et de ses domaines viticoles.

La gastronomie n’est pas une compétition : chaque pays peut et doit revendiquer son patrimoine culinaire, le cultiver, le développer.

A l’origine des produits d’exception que vous évoquez, les producteurs locaux ont-ils la reconnaissance qu’ils méritent ? 

Les artisans et producteurs jouent un rôle majeur, essentiel même. Ils nous offrent des produits d’une qualité et d’une variété incomparables.

La France compte environ 13 races de bœuf, plus de 50 races de volailles, et 46 fromages bénéficiant d’une Appellation d’Origine Protégée répartis sur l’ensemble du territoire. Sans oublier les 13 grandes régions viticoles qui participent aussi à cette richesse.

Quel message avez-vous envie de transmettre aux jeunes passionnés de gastronomie ?

 En tant que président des Apprentis de France, je conseille aux jeunes de se rapprocher du monde de la compétition, qui fait grandir et progresser. La France est une référence en matière de concours culinaires, il faut en profiter !

Je pars d’ailleurs très prochainement en Equateur et au Maroc pour la sélection du prochain Bocuse d’Or. A Marrakech, lors du salon CREMAI organisé par le chef Kamal Rahal, se tiendront aussi les sélections de la coupe du monde de pâtisserie.


Propos recueillis par Stéphanie Martinez.

Crédit photo : Compte Instagram de Guillaume Gomez.